Communiqué de presse - Patrick Tanner quitte la mairie : bravo et merci Monsieur le maire !

Pour lui, tout commence en 1978 à Mont-Soleil. Pour nous aussi, mais en 1995, puisque c’est son premier engagement pour la collectivité, le Festival de Mont-Soleil. Outre l’attachement à son lieu, on note déjà une vision : les transports publics sont mis en avant – le vénérable funiculaire est pris d’assaut – et les énergies renouvelables sont à l’honneur, puisque le festival est le premier en Europe à être entièrement compensé en énergies vertes.

C’est tout naturellement que ses envies d’engagement se tournent vers la chose publique. En 2002, le Conseil général devient Conseil de Ville et passe à 31 membres. Alliance jurassienne présente alors pas moins de 31 candidat·e·s. Il en fait partie. Pour son entrée en politique, il finit deuxième de la liste, ralliant de très nombreux suffrages.

Après deux législatures au Conseil de Ville, il est élu en 2010 au Conseil municipal avec le meilleur nombre de voix, tous partis confondus. Il prend en charge l’économie et le tourisme. Il a le courage, le 24 novembre 2013, d’afficher une position favorable à l’étude d’un nouveau canton, dans lequel on peut être sûr qu’il voit sa commune jouer un rôle moteur.

Prenant acte du refus qui vaut règlement de la Question jurassienne, Alliance jurassienne devient ARC, avec des buts renouvelés. Patrick Tanner ne varie pas dans son engagement, qu’il poursuit au sein d’ARC, avec le même état d’esprit que celui qui animait Alliance jurassienne : celui d’une politique jeune, ouverte et dynamique, qui veut réunir les forces imériennes et redonner de l’élan à Saint-Imier.

Depuis 1999, Alliance jurassienne a la charge de la mairie et de deux autres postes au Conseil municipal. Elle assume avec cran une forte responsabilité politique à Saint-Imier, y menant des projets de développement considérables qui aboutissent. Grâce à cette politique positive, à la laquelle Patrick Tanner a contribué dès 2002, et à la confiance regagnée, on a oublié aujourd’hui que Saint-Imier avait perdu des habitants et beaucoup de son aura avant les années 2000. Maintenant qu’elle en compte 5200, on a oublié que notre commune avait encore perdu près de 500 habitants de 1985 à 1995 et qu’elle a atteint son point bas en 1999, à peine au-dessus de 4600 habitants... On oublie trop facilement ces réalités, et que seul un engagement volontaire et désintéressé, fondé sur une vision véritable de l’intérêt public, a permis de tourner la page d’années difficiles.

Patrick Tanner a eu à cœur de poursuivre cette politique communale qui lui plaît, et à en assumer la responsabilité au sein d’ARC. En 2014, il se présente à la mairie. Le 30 novembre 2014, il est élu maire de Saint-Imier, au premier tour, avec deux tiers des voix. Bien plus, dans sa foulée, ARC devient le parti le plus important à Saint-Imier, et obtient un siège de plus au Conseil municipal. Cet exploit inégalé est confirmé par la population lors des élections de 2018.

La vie de maire le prend, et il s’y consacre pleinement. En charge des finances, il assure le passage délicat de la fiscalité des entreprises. La patinoire doit être assainie : il en fait un projet régional auquel tout le Vallon adhère. Quant au Parc Technologique III, il achève et finit de louer le nouveau bâtiment construit à La Clef. Sa force est d’être animé d’une volonté de rassembler autour de dossiers parfaitement étayés. Le projet des Abattoirs adopté la semaine passée en est l’illustration, avec des partenaires privés, associatifs et le Canton réunis : il l’est d’autant plus qu’il s’inscrit dans une véritable renaissance du secteur de la gare, avec un projet d’hôtel sur le point de se concrétiser, de nouveaux locaux pour les Services techniques en construction et une nouvelle Migros en permis de construire. La pandémie qui surgit et qu’il doit gérer ne le détourne pas même de ces réalisations.

Être maire, c’est avoir une vision d’avenir, un projet à porter pour sa commune et être capable de le faire.

Cette vision le conduit, en parfaite harmonie avec ses collègues maires, à travailler à la fusion des communes du Haut-Vallon. Le projet échoue en votation l’hiver dernier. La campagne le blesse. Il est vrai que cette campagne donne le sentiment de vouloir ramener Saint-Imier à ses heures tristes d’avant les années 2000, comme si toutes les bonnes volontés ne devaient pas être prises en compte ou qu’il fallait couper les têtes qui dépassent lorsqu’en plus elles pensent par elles-mêmes. Est-ce que l’avenir de Saint-Imier passe par le retour aux temps anciens ?

Ses grandes compétences sont reconnues par le Canton du Jura, qui l’appelle à une fonction extrêmement exigeante. C’est la parfaite reconnaissance de ses qualités, mais c’est aussi une perte pour Saint-Imier qui se prive de son maire.

Merci Patrick pour la voie choisie et suivie durant tant d’années en faveur de Saint-Imier, avec consistance et conviction. Cette voie, celle de l’union des forces, dans le respect et la considération, mais dirigée au service d’un Saint-Imier ambitieux, ouvert, tourné vers l’avenir et assumant pleinement son rôle au sein de l’Arc jurassien, est la seule possible pour assurer à notre commune le développement qu’elle mérite. Tu l’as pratiquée et suivie. Nous t’en remercions, et nous pouvons t’assurer que nous continuerons à nous engager pour qu’il en aille encore ainsi à l’avenir.

ARC ( Alternative régionale & communale Saint-Imier

DiversMorgane Bussian