Nouvelle commune : un cadre d’action adapté aux réalités offert aux citoyennes et citoyens. Un OUI positif, dynamique et ambitieux. Deux visages citoyens s’expriment à ce sujet.

Née en 1993, Josepha Chiesa est étudiante en travail social au sein de la HES-SO Fribourg, militante féministe, membre du Conseil de Ville depuis 2019 et cheffe de la fraction depuis peu. Même si une partie de sa vie se déroule sur le canton de Fribourg, ses racines restent ancrées dans le Vallon de Saint-Imier.

« J’ai évolué dans une sphère familiale pour qui le Vallon de Saint-Imier représentait une possibilité d’action et de développement. En effet, mes ancêtres ont tenu pendant plus de 100 ans l’entreprise « Chiesa Vins » en y mettant à chaque instant le cœur à l’ouvrage et en créant des liens précieux avec les restaurateurs et restauratrices des communes voisines. Sans ces liens et sans des échanges de services, l’entreprise ne peut survivre. De plus, mon papa a, durant de nombreuses années, œuvré pour la cité imérienne en ayant toujours comme intérêt principal de participer au maintien de la collaboration avec les autres communes afin d’avancer ensemble et de manière solidaire.
À titre personnel, je pense que pour se faire entendre (dans ce cas de figure auprès du Canton de Berne), il faut s’unir. Pour faire bouger les choses, il n’y a pas le choix, nous ne pouvons rester chacune et chacun de notre côté. Nous devons réfléchir de manière collective et nous allier. Dire oui à la fusion, c’est dire oui à une opportunité de renforcer nos liens existant depuis si longtemps et de participer activement aux décisions cantonales !
Voilà les raisons pour lesquelles je suis en faveur d’une fusion, et voilà pourquoi je voterai 4x OUI le 29 novembre 2020 ! »

Né en 1965, Stéphane Boillat est avocat et profondément attaché à la commune où il a toujours vécu et dont il a été maire de 1999 à 2014.

« En 1960, une commune suisse moyenne comptait 1700 habitants. Avec 6237 habitants, Saint-Imier avait presque quatre fois cette taille. Tout comme Sonvilier, Courtelary l’atteignait presque. La Suisse menait une politique régionale fondée sur les communes. Grâce aux prêts LIM, chacune s’est équipée. Nos salles polyvalentes en témoignent. Aujourd’hui, la taille moyenne d’une commune suisse est de 4000 habitants. La tendance à la hausse s’accélère. Et surtout, la politique régionale suisse a viré de bord dès les années 2000 : elle est fondée sur la politique d’agglomération. Finis les prêts LIM.
Lorsque j’ai été élu maire, mon projet était de réunir la population pour mener les projets de développement nécessaires dont j’étais convaincu que notre commune était capable. Avec mes collègues de l’exécutif imérien, des projets conséquents ont pu être menés, tels les Parcs technologiques ou la construction du Griffon, véritable maison d’accueil extrascolaire. En 2014, j’ai dû constater qu’établir de tels projets dans une commune seule devenait très difficile. Je voudrais que les jeunes puissent aussi mener à l’avenir les projets nécessaires pour leur commune. Eux qui naissent dans une commune, font du sport dans une autre, prennent leur premier logement dans la localité voisine, doivent aussi recevoir un cadre politique adapté où ils pourront donner de la consistance à leurs envies d’engagement pour la collectivité. La réunion de nos communes est nécessaire pour leur offrir ces perspectives.
Nous aurons besoin de moyens et de solutions rapides et conséquentes pour répondre aux effets du Covid sur nos commerces, entreprises et population. La fusion apportera immédiatement 2,5 millions de francs à la nouvelle commune, et bien plus à terme avec la garantie de la péréquation. La nouvelle commune politique aura de suite les moyens nécessaires pour répondre aux graves conséquences de la crise du Covid. Avec leurs budgets déficitaires, nos communes séparées n’auront pas les moyens d’apporter des soutiens suffisants. Pour agir efficacement, il faut être prêt, sans quoi on se prépare un monde sans couleur dans lequel on ne fait que se plaindre. L’occasion unique est là. Je voterai 4x OUI.»