Communiqué de presse - Le PLR Saint-Imier perd le contrôle
Quelle mouche a piqué le PLR Saint-Imier pour prétendre, dans un communiqué déplacé, que le parti qui a incarné la politique imérienne avant le retour du PLR serait lâche ?
Il n’a pas supporté que dans les débats au Conseil de ville consacrés à une hausse d’impôts, les élu-e-s ARC osent estimer que l’action n’avait pas été suffisamment forte depuis 2020 !
C’est un fait reconnu dans tout le canton et dans tout l’Arc jurassien : Saint-Imier a réalisé une politique dynamique, audacieuse et profitable ce dernier quart de siècle. Parcs technologiques, école à journée continue, Espace jeunesse, centre attractif avec une route cantonale refaite, rénovation des réseaux, projets novateurs (chauffage à distance avec l’eau du puits profond, nouveau dépôt des Services techniques) etc., etc., le tout avec une gestion saine. Résultat : un endettement limité, une baisse d’impôts et la population en hausse de plus 500 habitants (près de 5200 le 1er janvier 2021).
Le fait que Saint-Imier dispose d’infrastructures trop importantes pour sa seule population et dépende des personnes morales n’a jamais été délaissé. Des solutions ont été mises en œuvre. Un fonds spécial pour contenir d’éventuelles baisses fiscales a été constitué en 2015 et alimenté à hauteur de plusieurs millions de francs. La collaboration régionale, qui permet plus d’efficacité à moindre coûts, a été pratiquée avec succès. L’approvisionnement en eau (puits profond des Sauges inauguré en 2019) est garanti pour toute la région. La patinoire de Saint-Imier rénovée est devenue celle de tout le Vallon en 2018.
Grâce aux excellentes relations de confiance entre communes, un projet de fusion a été élaboré. Au terme de 10 ans d’efforts, de travail et de réflexions, la nouvelle commune d’Erguël a été proposée en votation en 2020. La fusion était soutenue par les exécutifs de toutes les communes.
Le PLR Saint-Imier a mené une campagne acharnée contre la fusion des communes du Haut-Vallon. Le PLR Saint-Imier s’opposait à une hausse modeste de la quotité et aux millions de francs que le canton allait verser à la nouvelle commune d’Erguël (quelle aubaine pour de nouvelles infrastructures sportives régionales dont le besoin était avéré) sous prétexte que le pouvoir d’achat des citoyens allait être rogné et que les collaborations intercommunales devaient être privilégiées. Le PLR Saint-Imier se refusait de voir qu’une commune plus grande atténuerait la trop forte dépendance fiscale de Saint-Imier et permettrait de réaliser ensemble les investissements trop importants pour une commune seule.
Mais il ne faudrait rien dire, surtout pas au Conseil de ville alors que c’est le lieu essentiel du débat démocratique communal. Les élus des autres partis sont priés de faire ce qu’on leur dit et de suivre le mouvement. Et si un parti ou un élu ose parler, un communiqué déplacé le noircira dans tout le Vallon ! Tout cela en répétant : il faut tirer à la même corde !
Plutôt que de saluer le courage des élu-e-s qui acceptent la hausse d’impôts, celles et ceux qui osent émettre la moindre remarque sont méprisés. Ce n’est pas ainsi que l’on peut attirer des intéressé-e-s en politique ni profiter de leurs idées, pourtant indispensables dans ce cap difficile.
ARC appelle les membres du PLR Saint-Imier à penser aux intérêts supérieurs de la population, surtout dans ces moments difficiles. Sinon, il n’y aura bientôt plus d’élu-e-s communaux et l’on ira tout droit vers une plus grande hausse d’impôts.
Enfin, ARC relève que les débats doivent se faire au Conseil de ville. Toutes les idées doivent être débattues avec ouverture et respect, même et surtout si cela gratte un peu. Si une idée ne plaît pas, le débat au Législatif doit suffire. Attaquer une semaine plus tard par voie de presse n’est pas admissible. ARC l’affirme ici clairement. Les faits désormais rétablis, ARC déclare qu’elle n’entrera pas dans ce petit jeu ; elle ne répondra plus à ce genre de communiqué.
Groupe ARC au Conseil de ville.